mercredi 28 novembre 2007

Couture


Quand je suis arrivee en Nouvelle Zelande, j'ai profite du style "laid back" des kiwis pour me reapproprier une garde robe d'etudiante: jeans, tee-shirts et les fameuses jandals incontournables ici.

Mais j'ai vite compris que l'on attendait autre chose de moi, THE French girl.
Je decevais, de n'etre pas fidele au cliche de la femme francaise sophisitiquee et a la pointe de la mode.

Depuis mon retour de conges de maternite, sans doute pour pouvoir m'affirmer en tant que femme et pas seulement mere, je prends soin de mon apparence. Je porte des hauts talons, beaucoup de jupes ou de robes, des bijoux, des accessoires... pas vraiment le temps pour le maquillage mais toujours pour une goutte de parfum, Allure de Chanel.

Hier j'ai meme ose aller a la vente annuelle de vetements des presentatrices de TVNZ (portes une fois a l'ecran seulement). Bien sur la plupart etaient des tres petites tailles mais j'ai trouve une tres tres jolie jupe noire d'une designer locale, Sabine, pour $20 (retail price would be around $300). Je la porte aujourd'hui et je me sens presque aussi belle qu'une speakerine ;-)

mardi 20 novembre 2007

Karekare


Une de mes plages preferees aux environs d’Auckland est celle de Karekare. Non seulement parce que le paysage est a couper le souffle mais aussi parce que c’est la qu’ont ete tournees les scenes memorables du film The Piano (film de la realisatrice neo-zelandaise Jane Campion).

Vous savez c’est cette scene ou Holly Hunter arrive avec sa fille et son piano sur cette plage devoree par les vagues et encerclee par le bush dense et intimidant. Cette plage ou le piano reste pendant plusieurs jours, fouette par l’ocean jusqu’a ce que plusieurs Maoris sous la houlette du magnifique Harvey Keitel finissent par venir chercher l’instrument et le hisser difficilement le long de la colline (qui est plutot pentue, je peux le confirmer!).

Parfois quand je regarde mon propre piano, j’aimerais qu’il puisse me raconter son voyage depuis Londres, les mauvais coups qu’il a subi (dont son etat actuel atteste), les differentes mains qui l’ont touché, tous les airs qu’il a joues…

Ah si seulement les objets pouvaients parler…

lundi 19 novembre 2007

Summer festivals


Profitant d'un break entre les vomissements et la diarrhee aigue de LP, nous l'avons allonge dans sa poussette et avons passe quelques heures au Grey Lynn festival samedi apres-midi.
Du soleil, une foule enorme, des concerts bien sympathiques, des stands de nourriture du monde entier [on a finit par opter pour une paella francaise!], de l'artisanat local de qualite et des rencontres inopinees avec de vieilles connaissances plus ou moins perdus de vue dans le tourbillon quotidien.

Et ce monsieur produisait des sons absolument incroyables avec son espece de guimbarde...




Le Grey Lynn festival c'est en fait le vrai debut de l'ete a Auckland. A nous les Music in the Parks, Stroke & Stride, Christmas in the park et autres festivites estivales gratuites et variees.

En prime, pour echapper aux montagnes de lessives et aux relents de vomi et au blues du dimanche soir, je suis meme allee faire un petit footing/marche le long du front de mer dimanche soir a 17h... Ca m'a ressource pour ... quelques heures!

mercredi 14 novembre 2007

Freedom


Our house

Ce matin alors que j'etais bloquee sur l'autoroute j'ai remarque un bus allant dans l'autre sens qui affichait la direction Wellington. Ma premiere pensee fut de me demander qui pouvait bien passer 9h dans un bus pour aller a Wellington plutot que de prendre l'avion, peu cher depuis l'arrivee sur le marche domestique de Quantas et Pacific Blue face a Air New Zealand. Ma seconde immediate pensee fut de me dire que j'aimerais pouvoir avoir la liberte de decider un matin de ne pas aller au travail mais d'aller a l'arret InterCity bus en face de mon bureau et de sauter dans le premier bus venu, pour partir a l'aventure. Bon pour etre franche je doute que je le ferais si je le pouvais. Mais la n'est pas le probleme. C'est de savoir que je ne peux pas le faire qui me derange. Cette liberte reduite par le mortgage, la responsabilite maternelle... Il a des jours ou ca me pese.

I know, I can't have my cake and eat it too.

mardi 13 novembre 2007

Auckland at its best

Pas besoin de mots...ces quelques photos prises a 5 minutes de chez nous dimanche dernier en disent plus long.

PS For some reason the pictures quality looks crap on the slide show, sorry about that.

lundi 12 novembre 2007

ANGER MANAGEMENT


The day had started really well. We had taken our new bikes to the waterfront and riden along its 10ks back and forth in the sun, stopping once for a coffee on the America’s Cup viaduct. A perfect Sunday morning in the glorious Auckland summer.

By the beginning of the afternoon, it had started to turn to custard when LP didn’t want to have a nap and went from overtired to really grumpy. Even a trip to the playground or the beach couldn’t cheer him up. Meanwhile his dad had gone surfing.

At 6, decidedly failing to amuse LP I decided to try the new and pretty glamorous looking Fish & Chips place close to the St Heliers Beach. It was packed with locals, who similarly to me were too lazy to cook on such a nice Sunday evening. I thought that a quick and easy picnic with the 3 of us on the beach looking at the sunset would easily beat a routine dinner at home and would somehow prolonged the weekend just a little bit more.

At 6.30, after a half hour wait in a crowded shop, LP was getting restless and incredibly hungry. Customers were starting to complain to the most disorganised fish shop team ever. Over the next 15 minutes it all turned to chaos. The shop manager stopped taking orders, customers started getting stroppy and asking for refunds and my patience was running very thin. At 6.45, when inquiring after my very simple order of 3 fish of the day with chips I was offered a refund.

At that precise moment I lost it. I started shouting at the 16 year old assistant that NO I DIDN’T WANT A REFUND, I WANTED A MEAL TO FEED MY VERY HUNGRY TODDLER, WAS THAT TOO MUCH TO ASK FOR AFTER A 45 MINUTE WAIT THAT I COULD HAVE SPENT GAZING AT THE HORIZON RATHER THAN STUCK IN THIS CROWDED LITTLE PLACE?

At 7, we went back home empty handed. I was so mad I barely talked to anyone for the rest of the evening. How’s that for prolonging the weekend?

jeudi 8 novembre 2007

In my little garden


L’annee derniere je m’etais contentee d’un jardin aromatique, avec du persil, du romarin, du thym et de la ciboulette. Un pot de menthe (pour les taboules et les mojitos) egalement mais qui a ete atteint d’une maladie incurable…

Un an plus tard il est toujours la, touffu et envahi de mauvaises herbes qui sont plus rapides que moi.

Il y a deux semaines nous avons plante 5 plans de tomates (beefsteak, cerises et romaines pour faire plaisir aux differents membres de la famille…) pres de leurs tuteurs en bambous provenant du fond du terrain, de la coriandre et deux sortes de salades dont j’ai deja oublie le nom. Tout cela achete pour 27 dollars a mon petit magasin bio.



Pendant mon lunch break, je vais aller faire un tour a l'Eco Store pour acheter une poubelle a compost pour faire de l'engrais naturel. Et ca ne serait pas etonnant que je sorte de la les bras charges de plein d'autres produits. Je dois avouer que ces achats me donnent un shopping buzz aussi grand que celui d'une nouvelle paire de belles chaussures...

No, no, no I haven’t turned into a hippie yet but I’m seriously considering using cloth nappies for my second child, like so many New Zealand women. Only then can you can call me a hippie :-)

mercredi 7 novembre 2007

Quick n' easy recipe



Je me remets un chouia a la cuisine (un bon signe sans doute) et j'ai pense vous faire partager une petite recette inventee a la derniere minute un jour ou j'ai realise a 17h que DP avait invite un couple d'amis a diner.
Jolis et faciles a realiser, ideal pour une entree ou un "apero dinatoire".

Pour une douzaine de "petits paniers":

- 3 oeufs
- 50 cl de creme fraiche epaisse
- un gros poivron rouge (ou vert!)
- ciboulette, sel, poivre
- oat bread sheets (ou des feuilles de brick pourront faire l'affaire)
- un moule a muffins

Chauffer le four a 180 degres celsius et beurrer le moule a muffin.
Battre les oeufs avec la creme, le sel et le poivre. Couper le poivron en petits des.
Tapisser les moules d'oat bread (ou de feuilles de brick). Remplir a moitie avec les des de poivron. Recouvrir le tout avec les oeufs battus. Saupoudrer de ciboulette et cuire au four 15 a 20 minutes.

Une variation sympathique : remplacer le poivron par des morceaux de saumon fume et des cubes de feta ou bien des morceaux de citrouille...

mardi 6 novembre 2007

Prejudiced


A l'anniversaire de mon amie K la semaine derniere j'ai pris cette (mauvaise) photo avec mon telephone mobile. J'ai ete saisie par la beaute de ces 3 femmes maories, beaute exterieure largement excedee par leur beaute interieure.

Elles sont belles, intelligentes, droles, tres droles, genereuses, entieres, fortes, independantes, libres.

L'une est celibataire, l'autre est mariee et la derniere a 3 enfants. Elles ont des carrieres magnifiques. Des rires communicatifs. Une facon de vous rechauffer le coeur sans y paraitre. Une franchise qui vous donne des ailes plutot que de vous accabler. Une sophistication, non, une profondeur et une spiritualite fascinantes.

J'ai tellement aime cette soiree que j'en ai loupe mon dernier train. Une sorte d'acte manque pour prolonger ces instants si precieux ou je me sens revivre, ou je me retrouve.

Comment est-ce que certains neo-zelandais et de nombreux expats qui vivent ici peuvent encore reduire "les maoris" a ces cliches tout droit sortis de Once Were Warriors? Je refuse toute conversation sur le sujet dorenavant, puisqu'ils vivent dans un monde completement parallele au mien.

Head over heels


Je savais qu'il n'avait jamais vraiment quitte mon coeur ni ma petite tete mais il y a repris une presence presque insolente depuis quelques jours.
Il a suffit de quelques mots, les miens et surtout les siens, sur ce blog, pour que tout remonte a la surface, a fleur de peau.
Ma raison me meprise et me martele: c'est juste la nostalgie de tes 17 ans, arrete tout de suite et concentre toi sur ta vraie vie.

Si je n'habitais pas a 20 000 km, je serais tentee de sauter dans un train et de me confronter au reel. J'ai deja failli le faire il y a 2 ou 3 ans. J'aurais tant a y perdre pourtant, surtout maintenant. Mais mon petit coeur n'avait pas battu aussi fort depuis belle lurette, meme mon souffle s'emballe en y pensant et j'ai des papillons dans l'estomac.

Pour quelques mots. Mais les siens ont toujours eu cet effet magique sur moi.

vendredi 2 novembre 2007

The Joy of Books






Je viens de terminer ces deux livres absolument magnifiques et poignants qui m'ont donne les larmes aux yeux. Leur grand point commun c'est le portrait de femmes, tres fortes et tres fragiles a la fois, rouees de mauvais coups par la vie.

C'est mon amie S. qui m'a prete Dalva, en traduction francaise. Un univers des grandes plaines americaines et du monde sioux que je ne connaissais pas et qui m'a fascine. Un style qui m'a un peu irrite au debut mais dans lequel je me suis completement absorbe au bout de quelques dizaines de pages. En allant voir sur Amazon pour trouver la photo de couverture, j'ai decouvert que l'auteur, Jim Harrison, avait ecrit Legendes d'Automne dont on a fait un blockbuster. J'ai hate de lire The Road Home, en anglais cette fois, qui precede en quelque sorte Dalva dans la saga familiale.

Let Me Sing You Gentle Songs (publie egalement sous le titre Astrid & Veronica) m'est tombe dans les mains depuis mon rayon fetiche a la biblitheque municipale de mon quartier, the inevitable "Recommended by the Librarian". L'auteur Linda Olsson est suedoise mais a eu la chance incroyable de travailler au sein de l'universite d'Auckland avec un des meilleurs ecrivains contemporains neo-zelandais et maoris, Witi Ihimaera (dont je recommende fortement la lecture egalement). L'histoire se situe en Suede et un peu a Auckland et est extremement touchante.

Ces deux ouvrages termines je lis maintenant 25 Russian Short Stories From Pushkin to Buida, un vrai regal. J'adore pouvoir lire une nouvelle par jour chaque soir avant de m'endormir. C'est grace a mon interview d'Andrei Makine en mai dernier que j'ai decouvert que la litterature russe etait extremement riche de nouvelles, moi qui n'en connaissait que les romans fleuves...

J'adore ces rencontres litteraires si jouissives. Du pur bonheur.

jeudi 1 novembre 2007

Summer's here!



Quand je vivais en France c'etait le printemps que je sentais arriver. Un beau matin vous sortez de chez vous et vous savez que le printemps est la. La temperature, le parfum de l'air, le sourire du passant vous le confirment.

Ici pas vraiment de saison intermediaire. On passe de l'hiver a l'ete et de l'ete a l'hiver.

Oui, l'ete est la. Hier soir, j'etais attablee a la terrasse de Starks, en plein centre ville, et je regardais les gens flaner sous le soleil encore bien tiede.
Il etait environ 18h et j'attendais mon amie Kellie - dont nous fetions les 35 ans -en buvant une petite biere.

A nous les barbeques a chaque repas, pique-niques apres le boulot a la plage, farniente sur notre deck, patouillages dans la petite piscine de LP, les ballades sur nos tout nouveaux velos. Les fraises tres bientot (et la petite boutique du producteur sur la route de Muriwai qui vend des glaces a la fraise faites sous vos yeux avec la barquette que vous venez de choisir), les tomates dans le jardin, les tongs en permanence et la creme solaire indice 50 dans le sac.

Yum yum yum :-)