I’ve been a working single mum for the last few days. Same thing will happen next week when DP goes away on business again for about a week. I’m definitely not cut for it.
Some days I didn’t even get to have lunch (I know, I know, being 20 weeks pregnant and skipping lunch is definitely not a good idea but I didn’t have a choice). I woke up around 6.15am, to be out of the door with a very uncooperative 2 year old (why wouldn’t he watch L’Ane Trotro before and after having breakfast and again after brushing his teeth?) by 7.45 to be able to catch the 8.15 train once he’s dropped at the caregiver, went through 6 meetings, 3 crisis, 10 voice messages and 54 urgent emails, caught the train back at 5.30pm to be at the caregiver no later than 6pm, stopped by the supermarket, cooked a very quick dinner, managed somehow to convince toddler to have some dinner, coerced toddler into bath through shameful bribery tactics, read stories, put toddler to bed, cleaned kitchen, sorted urgent mail, paid late bills online, prepared toddler’s lunch box for next day, went to bed, got out of bed to put load of clothes for next day in dryer, went back to bed, got up a couple of times to go to the loo thanks to child #2 pressing very annoyingly on bladder, went back to bed, worried about big meetings the next day, got up and checked up on toddler who was coughing like he had pneumonia, went back to bed and it felt like my alarm was suddenly ringing and I had to face yet another day 99% similar to the previous one…
Honestly, I take my hat off to all single parents. I don’t know how they make it through each day without collapsing or going completely mental.
The good news is, before DP goes away again on Tuesday, Monday is a public holiday (Queen’s birthday weekend, vive la Reine d’Angleterre!) so I’ve got 3 days to recharge batteries. And let's look on the bright side, we could be living in Paris and I'd have to get up at 5.15 instead of 6.15 and I'd only get home around 7.30pm!
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jeudi 29 mai 2008
mercredi 7 mai 2008
The rat race
I had a bad day yesterday. One of these days where I feel like a hamster running endlessly and aimlessly in a little wheel. It was quite ironic actually because the day started with one more check-up at the Women Assessment Unit at Auckland hospital for these migraines I’ve been having lately. The senior specialist’s final prescription was to take things easy, work less, eliminate stress as much as possible, exercise more and make time for myself. All very good and sensible advice but the exact opposite of what my day ended up to be. Crisis meetings kept creeping up as well as urgent voice messages, the stubborn labour department lady dealing with parental leave couldn’t have been less helpful, our bank account went into overdraft, I got a nasty parking ticket and when I finally got home at 7pm, Little Poppet was having a bad day himself, screaming and whinging and just refusing to listen to anything while DP himself was trying to recover from a shitty day in the office. So all good advice Mr Doctor but how am supposed to achieve it? My mortgage won’t miraculously disappear and I cannot just drop my child to one of our relatives if I don’t feel like looking after him adn rather have a little break instead.
But today the sun is shining, I didn’t hear the alarm clock at 6.20 and only woke up at 7.10, feeling rested for a change and even though I’ve been running from one meeting to another, things are feeling under control. Phew. It’s 5.30pm, better hurry to catch the 5.55 train, get home, grab a bite, read “There’s a House Inside My Mummy” to Little Poppet and rush to Aquanatal class for the very first time. Bliss.
But today the sun is shining, I didn’t hear the alarm clock at 6.20 and only woke up at 7.10, feeling rested for a change and even though I’ve been running from one meeting to another, things are feeling under control. Phew. It’s 5.30pm, better hurry to catch the 5.55 train, get home, grab a bite, read “There’s a House Inside My Mummy” to Little Poppet and rush to Aquanatal class for the very first time. Bliss.
jeudi 21 février 2008
Schools
Si nous restons ici encore quelques annees, Little Poppet commencera donc l’ecole a Auckland. Le jour de ses 5 ans. Avec un uniforme et sa lunch box pleine de chips et de crakers dans son sac a dos…
Au niveau differences culturelles, le systeme scolaire represente sans doute l’une des plus grandes avec la France.
L’uniforme bien sur. Short et grandes chaussettes jusqu’aux genous et polos pour les garcons. Jupe longue, chaussette et polo pour les filles. Ete comme hiver. Les chaussures sont noires, massives et de mauvaise qualite. Les couleurs de l’uniforme varient selon l’ecole mais on reste en general dans les gris/bleus fonces/bordeau/verts fonces.
L’alimentation est une autre grande difference avec la France. La pause dejeuner ne dure que 15 minutes et les enfants mangent le contenu de leur lunch box froide debout dans la cour, qu’il pleuve ou qu’il y ait canicule. Autant vous dire que la plupart ne mangent pas grand chose de la journee.
Les horaires sont plus courts. L’ecole commence a 9h et ferme ses portes a 15h. Pour les parents qui travaillent il y a des systemes d’after school programmes.
La non mixite a partir du college. Moi qui avait plutot des copains plutot que des copines au lycee (je trouvais les filles stupides et souvent penibles), c'est une vision de cauchemards que de m'imaginer un lycee de filles!
Enfin le systeme de deciles pour les ecoles publiques. Chaque ecole recoit un decile de 1 a 10 suivant les revenus des parents qui dependent de cette zone. Decile 1 sont les parents les plus pauvres. Decile 10 les plus riches. Les ecoles de decile 1 recoivent plus de financement du gouvernement. Pour compenser cela, les ecoles de decile eleve demandent aux parents une contribution non negligeable de plusieurs milliers de dollars par an. Les ecoles de decile faible ont pour la plupart un niveau academique tres faible et un ratio d’enfants non blancs (car il faut cocher la petite case parmi les choix suivants: maori/pacific islander/NZ European/Asian/other) extremement eleve, souvent proche de 99%. Par exemple l'ecole publique dont nous dependons a plus de 97% de pacific islanders. Plus quelques maoris, il n'y a donc AUCUN enfant blanc dans cette ecole.
Les ecoles privees elles prosperent de jour en jour. Comptez environ 10 000 a 15 000 dollars par an et par enfant, ce des le primaire. Elles ont des curriculums allechants, comme du theatre, de l'equitation, des langues etrangeres mais pour avoir cotoye des profs qui y travaillent, un niveau academique plutot moyen au final.
Les ecoles publiques de haut decile sont les plus recherchees. Les prix de l'immobilier dans les quartiers bien zones atteignent des sommes astronomiques comme pour Epsom Girls Grammar ou Auckland Grammar School (for boys).
Difficile de parler de mixite dans les ecoles donc. Pas d’egalite non plus, ca c’est flagrant.
Ayant ete instruite a l’ecole publique francaise, dans des zones ZEP pour le primaire et le college car mes parents etaient contre le principe d’une derogation - et qui leur en suis reconnaissante pour maintes raisons - tout ca me pose serieusement probleme.
Au niveau differences culturelles, le systeme scolaire represente sans doute l’une des plus grandes avec la France.
L’uniforme bien sur. Short et grandes chaussettes jusqu’aux genous et polos pour les garcons. Jupe longue, chaussette et polo pour les filles. Ete comme hiver. Les chaussures sont noires, massives et de mauvaise qualite. Les couleurs de l’uniforme varient selon l’ecole mais on reste en general dans les gris/bleus fonces/bordeau/verts fonces.
L’alimentation est une autre grande difference avec la France. La pause dejeuner ne dure que 15 minutes et les enfants mangent le contenu de leur lunch box froide debout dans la cour, qu’il pleuve ou qu’il y ait canicule. Autant vous dire que la plupart ne mangent pas grand chose de la journee.
Les horaires sont plus courts. L’ecole commence a 9h et ferme ses portes a 15h. Pour les parents qui travaillent il y a des systemes d’after school programmes.
La non mixite a partir du college. Moi qui avait plutot des copains plutot que des copines au lycee (je trouvais les filles stupides et souvent penibles), c'est une vision de cauchemards que de m'imaginer un lycee de filles!
Enfin le systeme de deciles pour les ecoles publiques. Chaque ecole recoit un decile de 1 a 10 suivant les revenus des parents qui dependent de cette zone. Decile 1 sont les parents les plus pauvres. Decile 10 les plus riches. Les ecoles de decile 1 recoivent plus de financement du gouvernement. Pour compenser cela, les ecoles de decile eleve demandent aux parents une contribution non negligeable de plusieurs milliers de dollars par an. Les ecoles de decile faible ont pour la plupart un niveau academique tres faible et un ratio d’enfants non blancs (car il faut cocher la petite case parmi les choix suivants: maori/pacific islander/NZ European/Asian/other) extremement eleve, souvent proche de 99%. Par exemple l'ecole publique dont nous dependons a plus de 97% de pacific islanders. Plus quelques maoris, il n'y a donc AUCUN enfant blanc dans cette ecole.
Les ecoles privees elles prosperent de jour en jour. Comptez environ 10 000 a 15 000 dollars par an et par enfant, ce des le primaire. Elles ont des curriculums allechants, comme du theatre, de l'equitation, des langues etrangeres mais pour avoir cotoye des profs qui y travaillent, un niveau academique plutot moyen au final.
Les ecoles publiques de haut decile sont les plus recherchees. Les prix de l'immobilier dans les quartiers bien zones atteignent des sommes astronomiques comme pour Epsom Girls Grammar ou Auckland Grammar School (for boys).
Difficile de parler de mixite dans les ecoles donc. Pas d’egalite non plus, ca c’est flagrant.
Ayant ete instruite a l’ecole publique francaise, dans des zones ZEP pour le primaire et le college car mes parents etaient contre le principe d’une derogation - et qui leur en suis reconnaissante pour maintes raisons - tout ca me pose serieusement probleme.
jeudi 24 janvier 2008
Bad sleep

Je suis partagee entre l’inquietude, la culpabilite et avouons-le aussi le soulagement un peu honteux d’etre tellement loin que je ne peux physiquement rien faire.
Ma grand-mere, dont l’etat porte desormais le tampon officiel d’Alzheimer va de moins en moins bien chaque jour. Ma mere n’en peut plus, après 11 mois de 24h/24 et de 7j/7 qui ont ete je crois encore plus difficiles emotionnellement que physiquement. Mon pere est devenu mechant (employons le mot franchement) avec ma grand-mere, mes parents sont au bord du divorce et ma mere au bord du gouffre.
Pour couronner le tout, mon frere et sa copine se sont separes la semaine derniere, elle quittant la maison avec leur fils d’un an, apres que mon frere soit revenu une fois de plus saoul d’une de ses virees entre copains quasi quotidiennes.
C’est pour ma mere que je suis le plus inquiete. Elle m’a semblee vraiment suicidaire au telephone. J’ai pense lui envoyer des fleurs. Puis j’ai change d’avis. Je lui envoie a la place un DVD des derniers exploits de Little Poppet, en esperant que cela la fera rire plutot que pleurer.
J’ai l’impression de porter un fardeau, invisible mais bien present, rempli de choses auxquelles je suis tres attachee mais de plus en plus lourd a porter et j’ai quelquefois la tentation de vouloir le jeter sur le bord de la route…
mardi 22 janvier 2008
Aloof
Meme si dans 99% des cas nous sommes extremement fiers d’etre kiwis, de faire partie de cette nation si attachante et de faire notres toutes ces valeurs intrinsequement neo-zealandaises, tres bien resumees en ce jour-meme des funerailles nationales de Sir Edmund Hillary [que je suis en train de regarder a l'instant meme en direct live de mon bureau], ce n’est definitivement pas vrai quand nous allons a un concert.
Morcheeba avait deja ete desastreux il y a quelques annees lors de la tournee qui avait suivi la sortie de l’album Back To Mine. Une salle de petite taille, le St James Theatre au coeur de Queen Street, une chanteuse a block et pas une onde de reaction parmi l’audience. Skye, la chanteuse, avait fini par crier de toute la force de ses poumons: “Come on New Zealand, WAKE UP!’. Bref un concert gache par le manque d’ambiance.
Samedi soir nous etions au Western Spring Stadium en compagnie de 35000 autres kiwis pour voir The Police faire son grand retour. Mr Sting, plus sexy que jamais dans son marcel blanc moulant, bronze et muscle, avec une barbe naissante et grisonnante et une voix toujours aussi envoutante et puissante. Malgre leur age, les 3 rockers se sont donne a fond, a tel point qu’on aurait pu se croire revenus au debut des annees 80. Helas, nous etions entoures par une maree de tetes toutes plus immobiles les unes que les autres. Pas un mouvement de foule, pas une main en l’air, personne ne dansait, aucune energie. J’avais honte pour Sting, Andy et Stewart. Le spectacle devait etre desolant depuis leur grande scene faisant face a l’amphiteatre naturel. J’ai sincerement regrette mes $300 de billets.
C'est comme le match de la finale du Super 14 (a l'epoque Super 12) ou les Blues, l'equipe d'Auckland, ont gagne a domicile a Eden Park. A peine quelques applaudissements et hop, les 40 000 spectateurs se sont disperses en silence. Unbelievable! Je ne sais pas si c'est l'heritage british un peu coince et froid mais c'est tres deroutant pour une mediterraneenne comme moi.
[Tiens, une autre petite raison a mettre dans la liste des “pour ou contre” pour savoir si nous allons rester ou partir.]
jeudi 17 janvier 2008
Sorrow

9 ans qu'ils attendaient ca. 108 mois d'espoir toujours plus fragile et de deceptions toujours plus brutales, de rendez-vous de docteur en specialiste, de prises de sang en piqures d'hormones. Le chemin difficile, courageux, genereux et plein d'amour familial qu'ils avaient commence de gravir l'annee derniere, celui de la surrogate mother, sa soeur a elle.
Et puis ce miracle de la nature, un beau jour de fin septembre, un beau jour de printemps. L'espoir qui renait tout doucement, qu'on essaie de contenir, qu'on essaie de choyer aussi. Jusqu'a cette date mythique des 12 semaines et des images, des mots et des preuves qui rassurent, qui donnent la force d'y croire pour de bon, de l'annoncer au monde. Et ces quelques semaines de bonheur dans l'impatience et la joie.
Oh combien brutale est la chute cette fois, le sommet etait a portee de main. Je ne sais comment vous consoler. Rien ne peut vous consoler. Je peux juste etre la, et ressentir un peu de cette peine qui vrille le coeur et les tripes et qui fait si mal...
jeudi 20 décembre 2007
Upset
Pour l’emission de radio du 30 decembre que nous avons pre-enregistree lundi dernier, j’avais decide de faire une rubrique “ils nous ont quitte en 2007”. Je voulais surtout rappeler les departs francais car comme je le disais l’autre jour “depuis que je vis ici, je rate certains morts en France”. Comprenez que lorsque je reviens pour des vacances, je m’etonne. “Comment ca, Bernard Rapp est mort!” Il suffit que je rate une edition du Monde en ligne et hop…
Me voila donc en train de parcourir des dizaines de sites necrologiques et je suis soudain obsedee par cette pensee: ces morts sont souriants et plein de vie sur ces photos, sans savoir qu’un jour le cliché de cet instant servirait a illustrer leur depart de ce monde. Je me suis surprise a me demander si la photo qu’on utliserait pour mon deces avait deja ete prise…Pas tres festif tout ca.
Et le pire etait a venir car au milieu des Pavarotti, Serrault, Brialy, Antonioni, Bejard et Bergman il y avait aussi les faits divers. Les enfants surtout. Sauvagement battus a morts. Devores par des chiens. Tues par balle. Et les autres victimes a peine plus vieilles, de crimes tous plus atroces les uns que les autres. Decrits minutieusement dans un petit texte juxtapose a leur plus belle et joyeuse photo.
Ils me poursuivent jusque dans mon sommeil ces dernieres nuits. Ils interromptent mes pensees le jour. Et j'ai les larmes aux yeux quand Little Poppet vient pres de moi, crie Maman pour que je me baisse a sa hauteur et me serre de toutes ses forces avec ses adorables petits bras poteles et me couvre de bisous.
La maternite m’a decidement rendue plus forte mais tellement plus fragile aussi.
mercredi 5 décembre 2007
Baila baila
Drole de coincidence: alors que j’annoncais a DP hier soir la mort de Fred Chichin des Rita Mitsouko, il me repond bouche bee qu’il a justement downloade sur ITunes tout un album la veille au soir!
Une fois au lit apres 22h30 nous avons branche notre IPod et chantonne quelques tubes de notre jeunesse, notamment Marcia Baila.
Et j’ai eu soudain une furieuse envie de danser. Et tout d’un coup je me suis sentie vieille. Pour la premiere fois je crois. La nostalgie, le manque de toutes ces sensations, l’extreme fatigue apres avoir danse pendant des heures, la chaleur si intense et la sueur coule dans le cou et le long du dos, l’energie ultime et ennivrante, la seduction, l’excitation, l’impression de faire corps avec la musique, d’etre libre, d’etre folle, d’etre soi et une autre a la fois...
Aaaah comme la danse me manque. Comme la fete me manque. Ca me remplit d’horreur de me dire que tout cela est derriere moi. Et que j’aurais du en profiter un peu plus… Il n’y a rien de pire que des regrets.
lundi 12 novembre 2007
ANGER MANAGEMENT
The day had started really well. We had taken our new bikes to the waterfront and riden along its 10ks back and forth in the sun, stopping once for a coffee on the America’s Cup viaduct. A perfect Sunday morning in the glorious Auckland summer.
By the beginning of the afternoon, it had started to turn to custard when LP didn’t want to have a nap and went from overtired to really grumpy. Even a trip to the playground or the beach couldn’t cheer him up. Meanwhile his dad had gone surfing.
At 6, decidedly failing to amuse LP I decided to try the new and pretty glamorous looking Fish & Chips place close to the St Heliers Beach. It was packed with locals, who similarly to me were too lazy to cook on such a nice Sunday evening. I thought that a quick and easy picnic with the 3 of us on the beach looking at the sunset would easily beat a routine dinner at home and would somehow prolonged the weekend just a little bit more.
At 6.30, after a half hour wait in a crowded shop, LP was getting restless and incredibly hungry. Customers were starting to complain to the most disorganised fish shop team ever. Over the next 15 minutes it all turned to chaos. The shop manager stopped taking orders, customers started getting stroppy and asking for refunds and my patience was running very thin. At 6.45, when inquiring after my very simple order of 3 fish of the day with chips I was offered a refund.
At that precise moment I lost it. I started shouting at the 16 year old assistant that NO I DIDN’T WANT A REFUND, I WANTED A MEAL TO FEED MY VERY HUNGRY TODDLER, WAS THAT TOO MUCH TO ASK FOR AFTER A 45 MINUTE WAIT THAT I COULD HAVE SPENT GAZING AT THE HORIZON RATHER THAN STUCK IN THIS CROWDED LITTLE PLACE?
At 7, we went back home empty handed. I was so mad I barely talked to anyone for the rest of the evening. How’s that for prolonging the weekend?
mardi 6 novembre 2007
Prejudiced

A l'anniversaire de mon amie K la semaine derniere j'ai pris cette (mauvaise) photo avec mon telephone mobile. J'ai ete saisie par la beaute de ces 3 femmes maories, beaute exterieure largement excedee par leur beaute interieure.
Elles sont belles, intelligentes, droles, tres droles, genereuses, entieres, fortes, independantes, libres.
L'une est celibataire, l'autre est mariee et la derniere a 3 enfants. Elles ont des carrieres magnifiques. Des rires communicatifs. Une facon de vous rechauffer le coeur sans y paraitre. Une franchise qui vous donne des ailes plutot que de vous accabler. Une sophistication, non, une profondeur et une spiritualite fascinantes.
J'ai tellement aime cette soiree que j'en ai loupe mon dernier train. Une sorte d'acte manque pour prolonger ces instants si precieux ou je me sens revivre, ou je me retrouve.
Comment est-ce que certains neo-zelandais et de nombreux expats qui vivent ici peuvent encore reduire "les maoris" a ces cliches tout droit sortis de Once Were Warriors? Je refuse toute conversation sur le sujet dorenavant, puisqu'ils vivent dans un monde completement parallele au mien.
mardi 16 octobre 2007
COWARDICE
J’ai cette espece de lachete (pourquoi espece d’ailleurs, je devrais dire lachete tout court) qui m’empeche de parler franchement aux gens quand il le faudrait.
- Je n’osais pas dire a la nounou de Little Poppet qu’apres son conge de maternite Finn continuerait a priori d’aller a la crèche au lieu de revenir chez elle car je crains qu’elle ne puisse plus s’occuper aussi bien de lui avec un bebe de 3 mois. Finalement c’est DP qui lui a annonce.
- Je n’ose pas dire a ma femme de ménage que c’est de moins en moins propre et qu’elle ne merite pas l’argent qu’on lui donne chaque semaine (parce que c’est une immigree du Zimbabwe qui etait ingenieur la-bas et que je me sens un peu esclavagiste de l’employer a nettoyer mes toilettes).
- Je n’ose pas dire a mon pere que si mes parents sont au bord du divorce en ce moment c’est franchement de sa faute et qu’il devrait changer son comportement et je n’ose pas dire a ma mere qu’elle a reellement besoin de voir un psy après des annees de depression qui par ailleurs court dans la famille (car je n’ai jamais ose avoir des discussions franches comme cela avec mes parents).
- Je n’ose pas dire a DP tout ce que j’ai sur le coeur (car j’ai peur qu’il refuse la conversation comme d’habitude et que je me retrouve encore plus amere qu’avant).
Je ne sais pas exactement d’ou ca vient. Sans doute de la peur que ces gens ne m’apprecient/m’aiment plus autant après. C’est vrai, je veux que tout le monde m’aime. C’est idiot et impossible. Peut-etre suffirait-il que je m’aime un peu plus moi-meme? Serait-ce la pire des choses si on me trouvait un peu moins “nice” parfois?
Toujours est-il que je me deteste apres chaque tentative avortee. Il faut que je trouve un truc pour franchir le pas...
- Je n’osais pas dire a la nounou de Little Poppet qu’apres son conge de maternite Finn continuerait a priori d’aller a la crèche au lieu de revenir chez elle car je crains qu’elle ne puisse plus s’occuper aussi bien de lui avec un bebe de 3 mois. Finalement c’est DP qui lui a annonce.
- Je n’ose pas dire a ma femme de ménage que c’est de moins en moins propre et qu’elle ne merite pas l’argent qu’on lui donne chaque semaine (parce que c’est une immigree du Zimbabwe qui etait ingenieur la-bas et que je me sens un peu esclavagiste de l’employer a nettoyer mes toilettes).
- Je n’ose pas dire a mon pere que si mes parents sont au bord du divorce en ce moment c’est franchement de sa faute et qu’il devrait changer son comportement et je n’ose pas dire a ma mere qu’elle a reellement besoin de voir un psy après des annees de depression qui par ailleurs court dans la famille (car je n’ai jamais ose avoir des discussions franches comme cela avec mes parents).
- Je n’ose pas dire a DP tout ce que j’ai sur le coeur (car j’ai peur qu’il refuse la conversation comme d’habitude et que je me retrouve encore plus amere qu’avant).
Je ne sais pas exactement d’ou ca vient. Sans doute de la peur que ces gens ne m’apprecient/m’aiment plus autant après. C’est vrai, je veux que tout le monde m’aime. C’est idiot et impossible. Peut-etre suffirait-il que je m’aime un peu plus moi-meme? Serait-ce la pire des choses si on me trouvait un peu moins “nice” parfois?
Toujours est-il que je me deteste apres chaque tentative avortee. Il faut que je trouve un truc pour franchir le pas...
mardi 2 octobre 2007
Stomach-turning resentment
Je l’ai porte pendant 9 mois. Je l’ai mis au monde, je l’ai nourri de mon corps pendant 10 mois. Je l’aime de plus en plus chaque jour. Je ne me lasse pas des calins et des bisous, des fous rires quand on danse avec la musique a fond ou que l’on joue a cache a cache derriere le canape ou les rideaux, des nouveaux mots avec lesquels il repond parfaitement a mes questions. Je sais que je ne suis pas du tout objective mais je le trouve beau et tres intelligent et tres rigolo.
Je suis celle qui se leve la nuit car j’entends ses moindres cris. Je suis celle qui cuisine ses petits plats, bio et equilibres et qui prepare sa lunch box chaque jour, qui lave ses vetements et les range, qui prend RDV chez le docteur, chez Plunket*, qui paye la facture de la nounou et assure la communication avec son organisation. Le vendredi je l’emmene a la piscine, au zoo, a la ferme, au playground ou au musee. Je range et range et range et range et nettoie derriere lui. Je lis des livres sur les enfants bilingues, sur les differentes facons d’elever son enfant pour essayer de prendre du recul et de faire de mon mieux. J’en discute avec d’autres mamans. Je ne vois plus trop mes copines qui n’ont pas d’enfants, par manque de temps. Je m’etais plus ou moins preparee a tout cela, le role souvent ingrat de la Mere.
Ce a quoi je ne m’etais pas preparee c’etait au role de la mechante penible rabat-joie.
Je suis celle qui chaque matin court partout et pousse au train pour ne pas avoir une demi-heure de retard au travail. Vite, arrete de jouer et viens manger ton petit dejeuner s’il te plait. Non on doit ranger la voiture et mettre les chaussures MAINTENANT. Idem le soir pour qu’il se couche a une heure raisonnable et sans etre surexcite. Idem le weekend pour qu’il puisse faire sa sieste et ne pas etre grumpy le reste de la journee.
Pendant ce temps la, son pere est celui qui fait des chouettes trucs comme tondre la pelouse et se servir d’un tournevis electrique et d'un marteau. Celui qui a les bras si grands qu’il peut lui faire toucher le plafond. Celui qui va jouer au ballon de basket dans le living room, tant pis si on casse quelques bibelots. Celui qui va faire une grosse bataille d’oreillers juste avant l’heure du lit. Celui qui ne se depeche JAMAIS et qui ne dit jamais: vite, depeche toi, ca suffit maintenant, il est l’heure de…
Alors forcement depuis quelques mois il est celui vers qui il va quand il a un chagrin. Celui pour lequel il pleure quand il s’en va. Celui qui est le compagnon de jeu prefere. Dans ces instants j’ai l’impression que mon coeur se vrille. Et j’ai un sale gout dans la bouche qui vient sans doute de tous ces sentiments, la rancoeur, la tristesse, la jalousie, l’auto-detestation, l’impuissance.
Comme disait Calimero, c’est trop injuste.
*Plunket est une organisation neo-zelandaise, un peu comme la PMI en France mais en 10 fois mieux.
PS Me relisant quelques heures plus tard je me deteste d'ecrire un post si negatif et qui peut paraitre parano (c'est ce que DP dirait s'il connaissait l'existence de ce blog). Mais je resiste a la temptation de l'effacer. Car apres tout je ne peux pas nier que ce sont mes vrais emotions et sentiments.
lundi 10 septembre 2007
Miss Catastrophe
Ca a commence petite. A 11 ans, je pars en classe de neige et je tombe malade d’une rougeole des le trajet en bus vers le Jura. Une semaine au lit sans pouvoir profiter du ski ni des fetes et sans ma maman pour me dorloter.
Ca a continue l’annee suivante, au ski toujours, a Argentieres. Le premier jour après avoir supplie mes parents de m’inscrire pour toute la semaine dans un cours de 3h quotidien qui coutait la peau des fesses, je me suis fracture le poignet droit a la patinoire. Avec dislocation, anesthesie generale, camion de pompier et 2 jours d’hopital s’il vous plait.
L’annee suivante, a 13 ans, c’est lors d’un stage d’equitation que j’ai fait une mauvaise chute en faisant du saut d’obstacle et que je n’ai pu monter pendant un mois.
A 15 ans une salmonellose ramenee d’un sejour linguistique a Londres m’a clouee au lit pendant un mois et m’a laisse des faiblesses intestinales peu enviables.
A 23 ans, le 7 septembre 1997 exactement, je marchais dans un trou sur un trottoir d’Athenes ou j’habitais a l’epoque et je me faisais une triple fracture malleolaire avec arrachement des ligaments. Rapatriement sanitaire, 4 operations, 6 mois de platre, 8 mois de bequilles.
A la Reunion ou je vivais en 2001, 2 intoxications alimentaires a 3 mois d’intervalles, elles aussi suivies d’une hospitalisation de quelques jours.
Le jour de mes 30 ans, le 20 juin 2004, Dear Partner m’organise le parfait weekend surprise a Wellington avec toutes les choses que j’aime au programme (expos, cine, resto, shopping) mais je n’ai vu que la chambre du B&B et surtout le bol des toilettes jusqu’a ce que nous reprenions l’avion le lendemain soir, terrassee par une gastro enterite carabinee.
Vendredi 7 septembre 2007 (10 ans jour pour jour après m’etre casse la cheville), je me fais une triple fracture du gros orteil en echappant mon aspirateur. 4 semaines sans pouvoir poser le pied par terre, sans pouvoir m’occuper du tout de Little Poppet, sans pouvoir conduire, sans pouvoir marcher, cuisiner…
Bien sur on avait booke un weekend au ski dans l’ile du sud pour le 15 septembre. Premiere fois en 5 ans qu’on reussissait a trouver le temps et l’argent pour le faire.
Bon c’est pas tout ca mais il faut que j’appelle Air New Zealand pour savoir si je peux deplacer ces billets. La neige ne nous attendra surement pas mais les belles montagnes de l’ile du sud certainement…
PS Chers lecteurs et lectrices, vous etes authorises a rire. Moi meme, si je n’etais pas de si mauvaise humeur ce matin, je serais en train de m'esclaffer!
mardi 4 septembre 2007
Broken hearted
Les adieux annuels a la fin des vacances depuis que nous vivons en Nouvelle Zelande ont toujours ete difficiles mais sont d’une toute autre ampleur depuis que Little Poppet est la. La culpabilite qu’on nous jette a la figure a chaque detour de phrase aussi.
Cette annee fut la pire, peut-etre parce que LP etait assez grand pour se familiariser avec ses grand-parents, ses cousins, ses oncles et tantes et me faire realiser tous ces moments en famille qu’il ne vivra pas tant que nous serons ici. Peut-etre parce que lorsque j’ai dit au revoir a ma grand-mere, j’ai lu dans ses yeux que c’etait un adieu et que j’ai bien peu d’espoir de la revoir.
Peut-etre parce que ma mere a besoin de moi, de mon soutien et que je ne peux pas lui apporter a 20 000 kilometres.
Peut-etre parce que 40 heures de trajet porte a porte pour 19 jours sur place a diviser entre 2 familles, les quelques amis, un enfant grognon qui a une otite et se remet mal de 10 heures de decalage horaire c’est un effort necessaire mais o combien epuisant au final.
Je reviens donc de ces vacances le coeur brise par les adieux mais surtout par la conviction que nous ne pouvons pas rester ici beaucoup plus longtemps a moins de faire une croix sur le voyage annuel en France, ce qui voudrait dire faire une croix sur nos familles. Inenvisageable. Mais rentrer pour cette unique raison, cela suffira-t-il pour que nous soyons aussi heureux la-bas qu’ici?
Cette annee fut la pire, peut-etre parce que LP etait assez grand pour se familiariser avec ses grand-parents, ses cousins, ses oncles et tantes et me faire realiser tous ces moments en famille qu’il ne vivra pas tant que nous serons ici. Peut-etre parce que lorsque j’ai dit au revoir a ma grand-mere, j’ai lu dans ses yeux que c’etait un adieu et que j’ai bien peu d’espoir de la revoir.
Peut-etre parce que ma mere a besoin de moi, de mon soutien et que je ne peux pas lui apporter a 20 000 kilometres.
Peut-etre parce que 40 heures de trajet porte a porte pour 19 jours sur place a diviser entre 2 familles, les quelques amis, un enfant grognon qui a une otite et se remet mal de 10 heures de decalage horaire c’est un effort necessaire mais o combien epuisant au final.
Je reviens donc de ces vacances le coeur brise par les adieux mais surtout par la conviction que nous ne pouvons pas rester ici beaucoup plus longtemps a moins de faire une croix sur le voyage annuel en France, ce qui voudrait dire faire une croix sur nos familles. Inenvisageable. Mais rentrer pour cette unique raison, cela suffira-t-il pour que nous soyons aussi heureux la-bas qu’ici?
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