mardi 25 septembre 2007

Moon sighting





Depuis plusieurs mois, Little Poppet a une fascination pour la lune. C'est d'ailleurs un des premiers mots en francais qu'il a prononce apres maman, boire et bulles. Des qu'il fait sombre il scrute le ciel pour l'apercevoir et s'ecrie "Lune, Lune" en pointant du bout de son petit doigt a la maniere d'un petit E.T. [en beaucoup plus cute]!

Hier soir en rentrant du travail dans mon taxi blanc, nous etions entre chiens et loups et une belle lune ronde et blanche flottait au-dessus du waterfront.

A cet instant je me suis demande si Lola aux US, Christie a Paris, Myosotis a Bruxelles et Sophie au Chili pouvaient en voir un croissant aussi. Probablement pas pour les europeennes a l'autre bout du monde mais peut-etre que oui dans les Ameriques?

mercredi 19 septembre 2007

Self help

Le gros point positif de cet arret force a la maison (en plus du pied casse, j'ai choppe une grippe tellement forte que j'ai passe un jour a l'hosto pour suspicion de meningite dimanche) c'est que je me suis rendue compte a ma grande surprise que j'aimais travailler de la maison. Et que j'y travaillais bien (tiens j'suis pas si feignasse que ca en fait). Depuis je cogite pour trouver une idee de business a lancer qui me laisserait flexibilite et independance. Surtout qu'en Nouvelle Zelande c'est le pays des entrepreneurs, on leur rend la vie tres facile.

Surfant sur le net a la recherche d'idees de business me voila tombee sur un site de Life Coach. Et voici l'extrait d'une des pages de cet ex athlete dont j'ai suivi l'exercice:


10 tips for a satisfying life

1. You are the only one that can make your life better. Take responsibility.
OK, c'est exactement ce que je suis en train d'essayer mon bonhomme.

2. Keep a close circle of friends or family.
La aussi je fais de mon mieux meme si habiter a 20 000 km de la plupart d'entre eux ca ne facilite pas la tache!

3. Invest at least 10% of what you earn.
La, peut carrement mieux faire. A moins que le maigre pourcentage de capital que nous remboursons chaque mois puisse aussi compter double ou triple?

4. Find something that you enjoy and do more of it.
Hummm, ouais... ok je vois.

5. Focus on what you want. You will automatically move towards it.
Ben je veux plus de temps libre, plus d'argent, et plus de fun. Bref je veux avoir 10 ans de moins...Serieusement un plus de temps libre mais surtout beaucoup plus de flexibilite par rapport a mes 36 heures de boulot hebdo +8 a 10 h d'embouteillages et un chouia + d'argent que j'utiliserai pour voyager plus par exemple

6. If you don't like your situation, make plans to change it.
La on se recoupe un peu avec #1 et #5 non?

7. Exercise regularly.
Courir apres un enfant de 17 mois quand on n'a plus de bequilles ca compte non?

8. Be thankful for what you have. Make a list.
Serieusement c'est dans ma to do list de la semaine.

9. Stay true to your own values.
Aucune inquietude a ce sujet.

10. Write down your goals.
cf. reponse au #8

Bon vous avez des idees de business a partager vous?

DOUBTS

Ce n'est pas etonnant qu'il ait decide de venir s'installer en Nouvelle Zelande. Il partage avec ses habitants de nombreux traits: sportif, laid back, ayant horreur des mondanites voire du monde tout court, genereux, intraverti (au sens n'ayant besoin de personne d'autre pour profiter du moment), peu cultive, pas intellectuel, pas excessivement sophistique.

Les bons jours, mon reve de jeune adolescente - qui pourrait se resumer ainsi: une belle maison, quelque part en France avec des veilles pierres et plein de lierre sur la facade, et des portes fenetres qui donnent sur le perron face a un jardin, non un parc rempli d'enfants (et de chiens, de chats, voire un cheval ou 2), d'amis venus a l'improviste, de discussions, de rires, de baisers et de musique - ce reve je me dis que je peux le contruire avec lui et que nous serons tres heureux jusqu'a la fin de nos vieux jours.

Les mauvais jours, nos differences se jettent a ma figure, surtout la nuit quand je suis allongee et que je reflechis a tete reposee d'une maniere plus realiste me semble-t-il, pas distraite par le tourbillon du quotidien.

Ces doutes je les ai deja eu avant mais ils ont ete exacerbes par la naissance de notre fils. Quelque part je veux que nos enfants me ressemblent, qu'ils aiment les livres, les debats philosophiques et politiques, qu'ils aient une soif jamais satisfaite de savoir... Ce qui me fait le plus mal, c'est que moi j'aimerais qu'ils partagent aussi ses gouts et ses valeurs comme le sport mais que Lui n'accorde aucune importance aux miens. Car il ne les comprend pas.

vendredi 14 septembre 2007

Friends... here and there

Plus les annees passent plus on fait de rencontres amicales. Mais ceux qui sont la pour de bon je voulais en parler un peu aujourd'hui.

Ici j'ai mes 3 amies (dont les noms finississent tous en I!).
S. francaise, 38 ans, ex libraire, qui vit avec un francais et qui partage avec moi - dans l'ordre de la construction de notre amitie - la participation en tant qu'animatrice a l'emission de radio Amuse Gueule, l'amour des livres, le fait de parler trop et celui d'etre devenue maman en 2006.
K., 35 ans, neo-zelandaise, mi maori mi pakeha. Mon ancienne boss devenue tres proche meme si nos styles de vie depuis la naissance de LP ont tendance a s'eloigner. Indomptable, irresponsable, belle, intelligente, drole, cynique, celibataire eternelle, grosse fetarde. Nous partageons le gout de la fete, des gossips sur les hommes, du vin, de la lecture, des discussions existentielles a n'en plus finir. Ma petite dose de Sex and The City version kiwi edulcoree.
E., neo zelandaise, 36 ans, journaliste, ex presentatrice tele et radio, mariee a un comedien de theatre d'impro. Devenue maman par accident debut 2007. Nous aimons les grandes causes et les grandes discussions politiques, c'est comme ca qu'on s'est rencontre lors de l'affaire de l'interdiction du port du foulard en France qui avait declenche l'indignation ici. Elle est aussi celle qui croit en mon avenir de "radioteuse" et qui me pousse vers cela. Elle est tres francophile, tres feministe et tres independante.
3 femmes fortes tetes et fortes en gueule que j'adore.

A Paris, il y a P. et il y a le groupe des Fous. Nous avions monte une troupe de theatre en 99 appelle Les Fous d'en Face avec:
Nico - gay, chercheur enseignant, une creme de tendresse et de legerete.
Vero - elle aussi devenue maman par accident cette annee - decidement - avec une carriere epoustouflante dans la finance qui correspond a son cote dur et organise - superwoman a l'activite debordante et qui n'a pas sa langue dans sa poche. Une bulle de contradictions entre ses valeurs de gauche, sa croyance catho, son boulot dans les zinzins, sa langue de vipere et son coeur gros comme ca!

Avec P, gay lui aussi, nous nous sommes rencontres quand nous habitions a Athenes en 96. Ce fut le coup de foudre amical. Depuis il a fait l'ENA, s'est ballade un peu partout au tour du monde et fut mon meilleur ami et allie pendant mon divorce. Meme si nous ne nous parlons que 3 ou 4 fois par an, nous sommes toujours aussi complices. Il me connait mieux que moi meme et n'hesite pas a etre franc quand il le faut.Il est toujours au poste dans les coups durs.

Adoptes de la bande de DP a a Tranche sur Mer (ou plutot adoptee moi-meme devrais-je dire):
B., le rugbyman au coeur tendre et intelligent, qui nous revient de Kourou pour se reinstaller a Toulouse tres prochainement. Mon confident pendant les debuts houleux avec DP.
G., qui cache sous sa BM decapotable, son pseudo machisme et son humour cinglant une tete bien faite et bien pleine et meme de vrais sentiments.
Et plusieurs autres qui me sont chers et qui me font verser ma petite larme aux moments des adieux annuels sur la plage des generelles...

Tout ce petit monde, je me sens tellement fiere de pouvoir les avoir dans mon coeur.

mardi 11 septembre 2007

Auckland snapshots




La plupart d'entre vous n'ont sans doute jamais mis les pieds a Auckland alors voici quelques cliches de la ville et de ses environs, loin d'etre exhaustifs ou objectifs!



Les plages de la West Coast, le viaduct, construit pour l'America's Cup et une vue du centre ville depuis le Roses Garden .

From St Denis to Auckland via Paris

En 2001 je vivais a la Reunion pour une mission d'un peu plus d'un an et j'y ai rencontre Dear Partner par le biais du travail. En fait nous partagions le meme bureau. Puis je suis devenue sa collocataire avec 4 autres garcons dans une villa de St Denis. L'histoire d'une nuit se transforma en une aventure bien sympathique et une fois rentres a Paris en septembre 2001, DP m'annonce qu'il a decide de partir vivre en Nouvelle Zelande (projet qui lui tenait a coeur depuis son premier sejour chez les kiwis un an plus tot) et qu'il prenait un conge sabbatique de 9 mois et un billet d'avion pour le 1er decembre. Cela faisait 8 mois que nous sortions ensemble mais j'etais tres amoureuse depuis 3 ou 4 mois...

Il est donc parti le 1er decembre, j'ai failli avoir un accident en rentrant de Roissy tellement je pleurais a chaudes larmes en conduisant sa Xantia verte jusque chez sa soeur.

Apres des emails quotidiens et beaucoup de coups de fils qui ont ete un tournant pour notre relation, en quinze jours je plaque mon appart du 14eme, je vends mes meubles, je donne ma dem et j'annonce a mes parents que je pars rejoindre mon boyfriend qu'ils n'ont jamais rencontre en Nouvelle Zelande. La premiere reaction de mon pere fut de verifier exactement ou se trouvait ce pays lointain sur une planisfere. Et ses premieres paroles furent: " tu ne pouvais pas partir plus loin, a moins d'aller sur la lune!".

Je me suis envolee pour Auckland via une escale d'une semaine a Tahiti le 20 Fevrier 2002. The rest is history.

PS Je voulais poster des photos mais depuis hier blogger plante... Will do in the next one.

lundi 10 septembre 2007

Miss Catastrophe




Ca a commence petite. A 11 ans, je pars en classe de neige et je tombe malade d’une rougeole des le trajet en bus vers le Jura. Une semaine au lit sans pouvoir profiter du ski ni des fetes et sans ma maman pour me dorloter.

Ca a continue l’annee suivante, au ski toujours, a Argentieres. Le premier jour après avoir supplie mes parents de m’inscrire pour toute la semaine dans un cours de 3h quotidien qui coutait la peau des fesses, je me suis fracture le poignet droit a la patinoire. Avec dislocation, anesthesie generale, camion de pompier et 2 jours d’hopital s’il vous plait.

L’annee suivante, a 13 ans, c’est lors d’un stage d’equitation que j’ai fait une mauvaise chute en faisant du saut d’obstacle et que je n’ai pu monter pendant un mois.

A 15 ans une salmonellose ramenee d’un sejour linguistique a Londres m’a clouee au lit pendant un mois et m’a laisse des faiblesses intestinales peu enviables.

A 23 ans, le 7 septembre 1997 exactement, je marchais dans un trou sur un trottoir d’Athenes ou j’habitais a l’epoque et je me faisais une triple fracture malleolaire avec arrachement des ligaments. Rapatriement sanitaire, 4 operations, 6 mois de platre, 8 mois de bequilles.

A la Reunion ou je vivais en 2001, 2 intoxications alimentaires a 3 mois d’intervalles, elles aussi suivies d’une hospitalisation de quelques jours.

Le jour de mes 30 ans, le 20 juin 2004, Dear Partner m’organise le parfait weekend surprise a Wellington avec toutes les choses que j’aime au programme (expos, cine, resto, shopping) mais je n’ai vu que la chambre du B&B et surtout le bol des toilettes jusqu’a ce que nous reprenions l’avion le lendemain soir, terrassee par une gastro enterite carabinee.

Vendredi 7 septembre 2007 (10 ans jour pour jour après m’etre casse la cheville), je me fais une triple fracture du gros orteil en echappant mon aspirateur. 4 semaines sans pouvoir poser le pied par terre, sans pouvoir m’occuper du tout de Little Poppet, sans pouvoir conduire, sans pouvoir marcher, cuisiner…

Bien sur on avait booke un weekend au ski dans l’ile du sud pour le 15 septembre. Premiere fois en 5 ans qu’on reussissait a trouver le temps et l’argent pour le faire.

Bon c’est pas tout ca mais il faut que j’appelle Air New Zealand pour savoir si je peux deplacer ces billets. La neige ne nous attendra surement pas mais les belles montagnes de l’ile du sud certainement…

PS Chers lecteurs et lectrices, vous etes authorises a rire. Moi meme, si je n’etais pas de si mauvaise humeur ce matin, je serais en train de m'esclaffer!

mardi 4 septembre 2007

Hand written letters

Le blog de Christie aujourd’hui m’a rappele une discussion avec ma mere il y a 2 semaines.

Toutes mes affaires – vetements, vaisselles, bibelots, meubles, livres, paperasses etc - sont stockees “temporairement” chez mes parents depuis que je suis partie avec un seul gros sac a dos il y a presque 6 ans pour vivre en Nouvelle Zelande.

Tout cela prend beaucoup de place donc a la demande insistante de ma mere, je ne suis mise pendant l’heure de sieste de LP a trier vetements, chaussaures et autres tiroirs bourres de toutes sortes de choses. Et voila que je tombe sur des paquets de lettres, soigneusement triees, voire meme enlacees par un joli ruban vert pour celles de mon tout premier amour ou sentant encore le Kenzo pour Homme pour un autre jeune homme…Toutes envoyees entre 1987 et 1997.

Sommee de jeter tout cela, je me suis horrifiee a l’idee que tout cela pouvait disparaitre, j’avais l’impression d’avoir (re)trouve un tresor! J’imaginais deja mes arrieres arrieres petits enfants les decouvrant et les lisant (hum, certaines sont presque classees X mais bon). Je dois avouer que ce fut aussi une bon gros boost pour mon ego et un voyage dans le temps qui m’a rendu plutot nostalgique.

J’ai egalement realise a ce moment la que la derniere lettre que j’ai recue doit bien dater d’il y a 3 ou 4 ans. Quant aux cartes postales elles se comptent sur les doigts d’une main en une annee. Quel manque! Je ne vais pas me lancer dans un requisitoire contre l’ere numerique dont j’apprecie les enormes avantages et possibilites jusqu’a en faire mon metier mais je constate la difference a 10 ans d’intervalle. Rien ne peut comparer au bonheur de decouvrir une envelope manuscrite dans la boite aux lettres, de relire a l’envie une missive, de la sentir et de la conserver precieusement dans un coin de tiroir ou une jolie boite.

J’ai donc decide d’ecrire des lettres. C’est ma resolution de rentree.J’espere que les destinataires ne seront pas surpris. Je serais presque tentee de mettre mon adresse sur ce blog pour recevoir a mon tour des surprises…

Broken hearted

Les adieux annuels a la fin des vacances depuis que nous vivons en Nouvelle Zelande ont toujours ete difficiles mais sont d’une toute autre ampleur depuis que Little Poppet est la. La culpabilite qu’on nous jette a la figure a chaque detour de phrase aussi.
Cette annee fut la pire, peut-etre parce que LP etait assez grand pour se familiariser avec ses grand-parents, ses cousins, ses oncles et tantes et me faire realiser tous ces moments en famille qu’il ne vivra pas tant que nous serons ici. Peut-etre parce que lorsque j’ai dit au revoir a ma grand-mere, j’ai lu dans ses yeux que c’etait un adieu et que j’ai bien peu d’espoir de la revoir.
Peut-etre parce que ma mere a besoin de moi, de mon soutien et que je ne peux pas lui apporter a 20 000 kilometres.
Peut-etre parce que 40 heures de trajet porte a porte pour 19 jours sur place a diviser entre 2 familles, les quelques amis, un enfant grognon qui a une otite et se remet mal de 10 heures de decalage horaire c’est un effort necessaire mais o combien epuisant au final.

Je reviens donc de ces vacances le coeur brise par les adieux mais surtout par la conviction que nous ne pouvons pas rester ici beaucoup plus longtemps a moins de faire une croix sur le voyage annuel en France, ce qui voudrait dire faire une croix sur nos familles. Inenvisageable. Mais rentrer pour cette unique raison, cela suffira-t-il pour que nous soyons aussi heureux la-bas qu’ici?