Ce n'est pas etonnant qu'il ait decide de venir s'installer en Nouvelle Zelande. Il partage avec ses habitants de nombreux traits: sportif, laid back, ayant horreur des mondanites voire du monde tout court, genereux, intraverti (au sens n'ayant besoin de personne d'autre pour profiter du moment), peu cultive, pas intellectuel, pas excessivement sophistique.
Les bons jours, mon reve de jeune adolescente - qui pourrait se resumer ainsi: une belle maison, quelque part en France avec des veilles pierres et plein de lierre sur la facade, et des portes fenetres qui donnent sur le perron face a un jardin, non un parc rempli d'enfants (et de chiens, de chats, voire un cheval ou 2), d'amis venus a l'improviste, de discussions, de rires, de baisers et de musique - ce reve je me dis que je peux le contruire avec lui et que nous serons tres heureux jusqu'a la fin de nos vieux jours.
Les mauvais jours, nos differences se jettent a ma figure, surtout la nuit quand je suis allongee et que je reflechis a tete reposee d'une maniere plus realiste me semble-t-il, pas distraite par le tourbillon du quotidien.
Ces doutes je les ai deja eu avant mais ils ont ete exacerbes par la naissance de notre fils. Quelque part je veux que nos enfants me ressemblent, qu'ils aiment les livres, les debats philosophiques et politiques, qu'ils aient une soif jamais satisfaite de savoir... Ce qui me fait le plus mal, c'est que moi j'aimerais qu'ils partagent aussi ses gouts et ses valeurs comme le sport mais que Lui n'accorde aucune importance aux miens. Car il ne les comprend pas.
mercredi 19 septembre 2007
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4 commentaires:
Ouh lala, ton immobilisation forcée te fait broyer du noir!
Je me retrouve beaucoup dans ce billet, pas parce que ton homme ressemble au mien, mais plutôt parce que, comme toi, c'est la naissance de l'enfant (puis du deuxième, mais c'est déjà une autre histoire) qui a d'abord souligné, puis exacerbé nos différences, creusé les sillons pour les transformer en tranchées.
Pas la même culture, et alors? Tant que nous ne sommes que deux, pas de problème. Dès qu'intervient le problème de la transmission, les relations se tendent. Qui, de toi ou de moi, va décider sur ce qui est le mieux pour l'enfant que nous avons fait ensemble?
Non seulement le problème n'est pas simple, mais il ne se simplifie pas quand l'enfant grandit. Chaque âge fait surgir de nouvelles raisons d'entrer en conflit.
Bon courage!
[Bon voilà, si tu avais des doutes, te voilà maintenant complètement démoralisée, c'est malin! Il me faut être honnête, je ne peux pas n'être que négative: il est vrai que malgré tout les enfants sont des abeilles qui font leur miel de tout, et que la diversité (d'opinions, d'horizons, de valeurs) les oblige à exercer leur sens critique et les rend plus ouverts (et plus intéressants!) RIen n'est plus ch... que les enfants d'un couple apparemment d'accord sur tout, qui ne font que répéter comme des perroquets la doctrine familiale. Finalement, vive la différence culturelle au sein des couples!]
[Pas mal, hein, ma manière de redresser la situation?]
[Pardon pour un si long commentaire, visiblement, le sujet me parle!]
C'est sans doute aussi pour ca que je ME retrouve dans beaucoup de tes posts Lola!
Oui les bons jours je me dis que la diversite profitera a nos enfants... je l'espere. Et puis j'ai quittee mon ex mari - qui malgre un caractere tres oppose au mien partageait mes gouts et mes passions et ma facon de voir le monde - parce que je le trouvais ennuyeux :-)
Je crois que c'est a moi de faire le travail pour que ca marche, me focaliser sur les points positifs plutot que les negatifs... ces doutes je les trimballerais longtemps.
Moi, j'ai moins ressenti cela. Ni au début de nous, ni quand les enfants sont nés, ni quand ils ont grandi. Mais c'est plutôt maintenant que nos différences me font peur. Peut-être parce que le temps diminue et que j'aimerais ne pas perdre de temps en divergences. Par exemple, j'ai une furieuse envie de voyager encore et encore et lui pas du tout. Ou en tout cas, pas n'importe où. Ben ça, ça m'énerve par exemple. Ce n'est plus vraiment une question de doutes mais d'agacement.
Et je suis d'accord avec Lola, nos enfants ont bien profité de nos échanges de vue parfois houleux. Mais finalement sur les mêmes valeurs de base.
Aores avoir lu ton blog j'ai ressenti une grande complicite et beaucoup de respect - et d'amour -entre ton homme et toi. Oui moi aussi je veux voyager (l'amerique du sud pendant plusieurs mois par exemple) et lui moins, mais pour moi ce sont des choses un peu moins fondamentales que celles qui nous separent je crois. D'ou les doutes...
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